Retour d‘expérience évaluation ESSMS

AU SEIN D’UNE RÉSIDENCE AUTONOMIE

1/ Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Esther UMENHOVER, j’ai 50 ans, je vis en Moselle dans le Grand-Est. Je suis de formation initiale infirmière, diplômée de 1995. J’ai exercé mon métier dans différents domaines (libéral, hospitalier, médicosocial, formation), et dans différentes régions de France, avant de me former pour devenir cadre de santé. Après de nombreuses années de management dans différents types de services, j’ai quitté mon dernier poste de directrice des soins il y a un peu plus d’un an pour me former au nouveau dispositif d’évaluation des ESSMS et continuer mes activités de formatrice vacataire en institut de formation d’aides-soignants et à l’Université pour des étudiants en master 2 Santé.

2/ Quel est votre parcours professionnel dans le secteur social / médico-social ?

J’ai eu diverses expériences auprès des personnes âgées, en tant qu’infirmière et en tant qu’encadrante notamment en EHPAD.  J’ai également eu l’occasion de gérer les équipes de deux SSIAD en tant que cadre et directrice des soins.

Mon expérience de pilote MAIA m’a permis de travailler en collaboration avec tous les acteurs sociaux et médicosociaux en charge des personnes en perte d’autonomie (vieillesse et handicap) du territoire dans lequel je vis. Cela m’a permis de comprendre au mieux leurs missions, leur façon de travailler au sein de leurs structures et en collaboration avec les autres partenaires, ainsi que leurs contraintes.

Esther UMENHOVER

Évaluatrice ESSMS pour INGERIS

« Mon expérience de pilote MAIA m’a permis de travailler en collaboration avec tous les acteurs sociaux et médicosociaux en charge des personnes en perte d’autonomie (vieillesse et handicap) du territoire dans lequel je vis. »

3/ Qu’est-ce qui vous a plu chez INGERIS ?

Lors de notre premier entretien, il est apparu que nous partagions une vision commune de l’évaluation. Nous accordons une grande importante à la bienveillance, au respect des personnes, qu’elles soient accompagnées ou professionnels, et tenons à proposer aux établissements des prestations de qualité. INGERIS s’est également montré à l’écoute de nos propositions suite à la première évaluation réalisée.

« Nous accordons une grande importante à la bienveillance, au respect des personnes, qu’elles soient accompagnées ou professionnels, et tenons à proposer aux établissements des prestations de qualité. »

4/ Après cette première mission, comment avez-vous éprouvé ce nouveau référentiel ?

Il s’agissait de ma première mission d’évaluation (idem pour mon binôme) dans une résidence autonomie (public de personnes âgées autonomes). J’ai mené les entretiens dans le cadre du chapitre 1 et selon la méthodologie de l’accompagné traceur (personnes accompagnées et professionnels) et ai rencontré le CVS.

Il en est ressorti que pour mener à bien l’évaluation dans les meilleures conditions possibles pour nous et pour l’établissement il était nécessaire que les évaluateurs connaissent bien la structuration du référentiel et les méthodes d’évaluation, mais également que l’établissement se le soit approprié a minima.  Cette connaissance du référentiel permet également aux évaluateurs de reformuler les items pour les rendre accessibles à la compréhension pour les personnels et les personnes accompagnées par la structure.

Le fait de poser des questions ouvertes permet d’appréhender les prestations proposées de façon globale, mais nécessite de ce fait une grande capacité d’analyse et de synthèse pour renseigner SYNAE. Il est en effet difficile de suivre l’ordonnancement des éléments d’évaluation surtout lors de la mise en œuvre de la méthode de l’accompagné traceur avec les personnes accompagnées. C’est plus facile avec les professionnels.

« Il était nécessaire que les évaluateurs connaissent bien la structuration du référentiel et les méthodes d’évaluation, mais également que l’établissement se le soit approprié a minima. »

Infirmière tenant la main à une personne agée

5/ Quelle a été votre posture lors de l’interview avec la personne accompagnée ? et dans quel but ?

J’avais comme avantage une bonne connaissance du public et des accompagnés traceurs sans troubles cognitifs et ravis de participer à l’évaluation.  Les entretiens se sont déroulés naturellement, en laissant la parole libre sur les sujets abordés (bientraitance, participation, place de la personne dans son accompagnement…), l’objectif étant de recueillir le maximum d’information permettant d’évaluer l’accompagnement.

Je n’ai eu qu’à orienter les échanges sur les différents critères en les reformulant et en reformulant également les réponses pour m’assurer de leur bonne compréhension. Cette méthode nécessite une attitude ouverte, une écoute active et ces moments ont été riches d’informations et forts sympathiques.

« Cette méthode nécessite une attitude ouverte, une écoute active et ces moments ont été riches d’informations et forts sympathiques. »

6/ Le référentiel HAS a pour objectif de permettre à la personne accompagnée d’être actrice de cette démarche évaluative, cela a-t-il était possible lors de votre mission ?

Actrice dans le sens ou les personnes accompagnées ont participé aux entretiens avec l’évaluateur portant sur le chapitre 1, ainsi que par le biais de l’entretien avec le CVS, mais malheureusement il n’y a pas eu de participation du public accompagné à la préparation de l’évaluation avec l’ESSMS. Il n’y a eu de la part de l’établissement qu’une information sur notre venue. De ce fait, les personnes accompagnées pensaient qu’il s’agissait pour nous d’évaluer uniquement leur satisfaction.

Mais à l’avenir, plus les ESSMS se seront approprié le référentiel et ses attendus et les auront transposés dans leurs pratiques professionnelles et dans la construction des modalités de participation des personnes accompagnées, plus ces dernières seront au fait des thématiques abordées.

« Plus les ESSMS se seront approprié le référentiel et ses attendus et les auront transposés dans leurs pratiques professionnelles et dans la construction des modalités de participation des personnes accompagnées, plus ces dernières seront au fait des thématiques abordées. »

7/ Quelle positionnement avez-vous eu pour permettre la libre expression des professionnels face à l’évaluation de leurs pratiques ?

J’ai commencé par une présentation synthétique de mon parcours professionnel pour « légitimer » ma présence auprès d’eux et ma connaissance de leurs missions. Je leur ai dit que je connaissais les contraintes et le contexte liés à leur exercice professionnel et que je n’étais pas là pour les juger.

J’ai lancé les sujets sur les différents critères et écouté chaque participant s’exprimer sur ses pratiques et sur la collaboration entre les différentes parties prenantes de la prise en charge des personnes. Il n’a pas été utile de reformuler les questions ou de recentrer les échanges. La hiérarchie n’était pas présente lors des entretiens.

« J’ai lancé les sujets sur les différents critères et écouté chaque participant s’exprimer sur ses pratiques et sur la collaboration entre les différentes parties prenantes de la prise en charge des personnes. »

8/ Comment avez-vous pu permettre le croisement des visions personne accompagnée / personnel / gouvernance ?

Outre la vérification de l’exactitude des informations par le biais des éléments de traçabilité, cela a été possible par le croisement des éléments recueillis par moi-même et par ceux de mon binôme.

Nous avons beaucoup échangé sur les informations recueillies et sur les cotations à appliquer.

9/ Est-ce que l’accès à SYNAE a été simple ? Avez-vous des remarques à formuler à ce sujet ?

L’accès à la plateforme SYNAE est facile mais a dû se faire hors des périodes d’entretien faute de connexion internet suffisante (j’ai rencontré les personnes accompagnées dans leur logement). Cela a ensuite nécessité pas mal de temps pour la reprise des données.

Le remplissage des grilles en direct sur SYNAE est en revanche possible pour les entretiens avec le CVS, les questions étant orientées suivant l’ordre de la grille d’évaluation. Idem pour les entretiens avec les professionnels pour lesquels la structuration des échanges est assez facile.

Le remplissage des grilles est facile et intuitif.

« Sur SYNAE, le remplissage des grilles est facile et intuitif. »

L’évaluation est obligatoire selon une fréquence de 5 ans par décret du 12/11/2021.

La programmation pluriannuelle des évaluations est arrêtée par la ou les autorités ayant délivré l’autorisation.

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