Retour d‘expérience d’un évaluateur ESSMS

AU SEIN D’UN ETABLISSEMENT MEDICO-SOCIAL

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Rudy CARRÉ, j’ai 39 ans et j’habite à Valence. J’exerce depuis février 2008 des fonctions d’ingénieur qualité. J’ai eu l’occasion d’aborder la démarche qualité dans différents établissement, tout d’abord, en Eure-et-Loir, puis en Ile-de-France et enfin en Drôme-Ardèche. J’ai préparé avec l’ensemble des professionnels de santé successivement plusieurs visites de certification HAS sur le secteur sanitaire et d’évaluation externe sur les secteurs EHPAD. J’ai pu acquérir des compétences managériales. En effet, en plus des missions de responsable du service qualité, je suis en charge de coordonner la démarche qualité sur le Groupement Hospitalier de mon établissement.

Quel est votre parcours professionnel dans le secteur médico-social ?

Je suis ingénieur qualité et j’ai 15 ans d’expérience dans le domaine du management de la qualité et la gestion des risques, dans des structures hospitalières régionales, sanitaires et médico-sociales. Mon parcours professionnel a commencé en 2008, notamment en tant que responsable qualité des différents EHPAD en lien avec les postes que j’ai occupés.

Aujourd’hui, je suis fier de développer la culture qualité sur un large territoire, en lien avec des équipes pluri professionnelles. Travailler à la fois dans le secteur public et chez INGERIS est vertueux : cela me permet d’exercer sur les deux versants et d’affiner mon expertise.

Rudy CARRÉ

Évaluateur ESSMS pour INGERIS

« Travailler à la fois dans le secteur public et chez INGERIS est vertueux : cela me permet d’exercer sur les deux versants et d’affiner mon expertise. »

Qu’est-ce qui vous a plu chez INGERIS ?

Chez INGERIS, j’ai apprécié la qualité des échanges, ainsi que le contact agréable avec les responsables de la société. Au sein d’INGERIS, l’évaluation externe est perçue non pas comme une simple évaluation mais aussi comme outil d’amélioration de la qualité au bénéfice de l’ESSMS. La recherche de solution en cas de besoin lors du paramétrage des évaluations externes m’a permis d’exercer mon rôle d’évaluateur dans de bonnes conditions.

« Au sein d’INGERIS, l’évaluation externe est perçue non pas comme une simple évaluation mais aussi comme outil d’amélioration de la qualité au bénéfice de l’ESSMS « 

Après cette première mission, comment avez-vous éprouvé ce nouveau référentiel en tant que professionnel du monde médical ?

Ma première mission a porté sur l’évaluation d’un SAAD, les journées ont été dynamiques et intenses. Pour commencer, j’ai réalisé quelques ajustements sur le vocabulaire et les définitions du référentiel HAS, de façon à pouvoir organiser mes divers échanges avec la gouvernance et les professionnels de la structure.

La méthodologie employée pour évaluer cette première structure ne m’était pas inconnue, les méthodes HAS utilisées sont issues des certifications HAS permettant d’évaluer les établissements sanitaires, secteur dans lequel j’évolue depuis mes débuts.

« La méthodologie employée pour évaluer cette première structure ne m’était pas inconnue, les méthodes HAS utilisées sont issues des certifications HAS permettant d’évaluer les établissements sanitaires, secteur dans lequel j’évolue depuis mes débuts. »

Quelle a été votre posture lors de l’interview avec la personne accompagnée ? et dans quel but ?

J’ai accordé une importance toute particulière à mon approche dans cette méthode d’évaluation, afin de rassurer d’une part la personne que j’ai rencontrée et d’autre part de collecter l’expérience de la personne sur son accompagnement de la manière la plus objective possible.

Je me suis mis à la hauteur de la personne, j’ai reformulé les questions à l’avance de façon à fluidifier les échanges.

Mon but était de collecter un maximum d’exemples de situations vécues pour donner de la contenance au rapport et illustrer les différents items évoqués au travers de la grille d’accompagné traceur.

« Mon but était de collecter un maximum d’exemples de situations vécues pour donner de la contenance au rapport et illustrer les différents items évoqués au travers de la grille d’accompagné traceur. »

Le référentiel HAS a pour objectif de permettre à la personne accompagnée d’être actrice de cette démarche évaluative, cela a-t-il était possible lors de votre mission ?

Tout à fait, interviewer en direct la personne accompagnée permet à l’évaluateur de connaitre la perception de la personne accompagnée, indépendamment de la base documentaire et de ce qui peut être abordé par les professionnels.

Cette méthode permet de mettre en avant le ressenti et le point de vue de la personne accompagnée et de ses proches. La HAS souhaite au travers de cette méthodologie recentrer la parole de la personne dans les évaluations qualité des structures.

J’ai été très bien accueilli, l’entretien avec la personne a été fluide et très agréable.

« La HAS souhaite au travers de cette méthodologie recentrer la parole de la personne dans les évaluations qualité des structures. »

Quel positionnement avez-vous eu pour permettre la libre expression des professionnels face à l’évaluation de leurs pratiques ?

En tant qu’évaluateur, j’ai engagé différents sujets et écouté les professionnels qui avait à cœur d’expliquer leurs métiers. J’ai ainsi pu valoriser leurs professions dans les évaluations de traceurs ciblés.

J’ai aussi souhaité orienter les échanges sur la pédagogie, l’explication des différents concepts sur lesquels je me suis entretenu.

Dans cette méthode, l’implication des professionnels est recherchée. Ces temps échanges ont été très enrichissants pour moi et aussi pour les professionnels que j’ai pu interviewer.

L’approche est constructive, les questions abordées sont systématiquement en lien avec le quotidien des professionnels, et ça leur parle !

Il est important pour moi de rendre la démarche qualité agréable et accessible à tous.

« L’approche est constructive, les questions abordées sont systématiquement en lien avec le quotidien des professionnels, et ça leur parle ! »

Comment avez-vous pu permettre le croisement des visions personne accompagnée / personnel / gouvernance ?

En tant qu’évaluateur je suis amené à étudier toutes les composantes pour chaque sujet. Ma mission est de valoriser le travail réalisé par la structure que j’évalue. C’est ainsi que je suis amené à collecter diverses informations auprès de chaque maillon de la chaîne.

La gouvernance s’exprime sur les valeurs qui leur tiennent à cœur, la stratégie mise en place, les outils et les initiatives engagées. Le personnel explique les conduites à tenir et les réflexes professionnels qu’ils ont l’habitude de mettre en œuvre. La personne accompagnée donne son point de vue.

En recroisant ces informations je peux consolider de manière fiable mon rapport d’évaluation externe.

« En tant qu’évaluateur je suis amené à étudier toutes les composantes pour chaque sujet. Ma mission est de valoriser le travail réalisé par la structure que j’évalue. »

Est-ce que l’accès à SYNAE a été simple ? Avez-vous des remarques à formuler à ce sujet ?

Il y a beaucoup d’informations à renseigner sur la plateforme SYNAE. J’ai trouvé les modalités de sauvegarde des grilles en temps réel très appréciables, la grille d’audit reste ouverte sans fermeture automatique sans perdre les données entre deux postes d’évaluation.

Comment avez-vous mis à profit votre profil médical dans la réalisation des évaluations ?

Les valeurs énoncées par les référentiels HAS sont identiques, tant sur l’évaluation sanitaire que l’évaluation des ESSMS. C’est ainsi que la HAS met par exemple un point d’honneur à souligner la bientraitance, le droit des personnes, la gestion des risques liées à la prise en charge médicamenteuse, le risque infectieux. Ces sujets sont bien connus en matière d’évaluation dans le secteur sanitaire.

En tant que qualiticien et en contact régulièrement avec les équipes au sein des services, j’ai l’habitude des mécanismes pour aborder ces sujets avec les équipes à l’aide de phrases d’accroche, mots-clés et connaissance du quotidien des professionnels.

Dans les établissements de santé, nous avons l’habitude d’aborder les risques encourus par la personne comme par exemple la iatrogénie, le risque infectieux ou par exemple aussi le risque de chute, j’ai pu évoquer ces sujets en profondeur lors de l’évaluation externe.

« En tant que qualiticien et en contact régulièrement avec les équipes au sein des services, j’ai l’habitude des mécanismes pour aborder ces sujets avec les équipes à l’aide de phrases d’accroche, mots-clés et connaissance du quotidien des professionnels. »

L’évaluation est obligatoire selon une fréquence de 5 ans par décret du 12/11/2021.

La programmation pluriannuelle des évaluations est arrêtée par la ou les autorités ayant délivré l’autorisation.

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